A l’opposé de l’image de l’antiquaire grognon dans son magasin poussiéreux, voici Julien, antiquaire au Marché Paul Bert Serpette à Paris !
Un marchand aux milles couleurs, passionné par son métier et par les objets. Plein d’humour, Julien nous raconte son métier et son rapport aux objets.
Vous pourrez enfin aller chez un antiquaire sans faire râler vos enfants.
Si vous passez par les puces à Paris, foncez le rencontrer, il vous présentera ses objets, son métier avec beaucoup de plaisir et toujours dans joie et la bonne humeur !
Côté métier …
Bonjour Julien ! Merci beaucoup de nous avoir accordé de ton temps.
Peux-tu te présenter à nos petits lecteurs ?
Je m’appelle Julien SEGARD, je suis Antiquaire-Brocanteur-Snowboardeur 🙂
J’exerce ce métier aux puces de Saint-Ouen, au Marché Paul Bert Serpette, et depuis peu sur mon compte instagram @selectionjuliensegard.
Quel est ton métier ?
Je suis Antiquaire au Marché aux Puces de Saint-Ouen. Mon rôle est de réintroduire dans la vie un objet, un meuble ou une oeuvre d’art qui avait terminé un cycle et qu’une personne ne voulait plus ou pire, voulait jeter à la poubelle.
Il suffit parfois d’un regard profondément amoureux pour ramener à la vie un objet. Le métier d’antiquaire est celui d’un expert, mais c’est surtout celui d’un chercheur de trésor.
Depuis quand souhaites-tu faire ce métier ?
J’ai décidé de faire ce métier très tardivement. J’avais environ 30 ans et à l’époque je travaillais dans l’événementiel. L’entreprise stockait des milliers de meubles récents, mais ils avaient aussi un petit entrepôt regorgeant de trésors mystérieux. C’est comme ça que j’ai découvert la puissance et la beauté des meubles anciens. J’adorais donner mes RDV clients dans cette caverne d’Alibaba car une fois à l’intérieur je voyais leur regard stupéfait et émerveillé par tant d’objets merveilleux.
Côté art …
Quel est ton premier souvenir dans un musée ?
Ça n’est pas mon premier souvenir mais le dernier souffle (le whaouuuu) que j’ai ressenti devant une oeuvre d’art, c’est celle de Francis BACON à la Biennale des Antiquaires au Grand Palais sur le stand de la galerie MARLBOROUGH. Un triptyque monumental d’une force incroyable.
Quelle est ton oeuvre préférée dans toute l’histoire de l’art ?
Je ne peux pas avoir une oeuvre préférée, je m’émeus trop souvent devant tant d’oeuvres différentes. Mes goûts évoluent avec le temps. En ce moment, je m’intéresse particulièrement à Denis Morog qui sculptait le béton, son oeuvre est vraiment à découvrir !
Parmi les contemporains, j’aime me laisser emporter par les mouvements et la couleur de Caroline DERNERVAUD.
As-tu un souvenir d’art à nous partager ?
Pour moi l’art se cultive partout et avec chacun. Pendant le confinement, nous avons beaucoup peint à la peinture à l’eau avec notre fille. Pour ne pas gaspiller trop de papier nous découpions les emballages en carton alimentaires : Céréales, tomates pelées bio, yaourt grec…. Aujourd’hui, quand je regarde tous nos dessins, je réalise à quel point ils sont signifiants d’une époque, d’un état d’esprit et aussi d’un mode de vie.
Quel musée visité récemment peux-tu nous recommander ?
Le château BORELY à Marseille. Ils exposent en ce moment les moutons de LALANNE et je suis un grand collectionneur de Moutons !
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Ou rencontrez-le aux Puces : Marché Paul Bert Serpette de Saint-Ouen – Stand 26 allée 1 !
Osez l’art ! Osez l’art pour les enfants !
Bisous !
Photo de couverture : © Julien Segard
