La magie d’Instagram m’a fait rencontrer au printemps dernier Stephanie : déterminée, dotée d’une incroyable énergie, talentueuse et en plus pleine d’humour. Ex-contrôleuse de gestion, Stephanie, alias “Des pinceaux et des rêves” est devenue médiatrice. J’ai été heureuse de la rencontrer car le métier de médiateur était un vrai mystère pour moi, et avec Stéphanie, tout s’est éclairé. Amis marseillais je vous recommande vivement de la suivre sur Instagram, vous apprendrez des choses sur l’histoire de l’art, et de vous inscrire à ses ateliers : succès garanti avec vos enfants !
Côté métier …
Quel est ton métier ?
Je suis intervenante artistique auprès du public enfant/bébé à Marseille.
Peux-tu le présenter à nos petits lecteurs ?
J’anime deux types d’ateliers.
Les ateliers pour les bébés (moins de 3 ans). Je fabrique la peinture pour qu’ils puissent la manger et ils ont le droit de tout faire ! Renverser, s’en mettre sur les habits, la gouter, et même en mettre sur papa ou maman !
Je conçois et j’anime aussi des ateliers pour les plus grands (4-10 ans). On aborde un artiste, une exposition ou une technique et on explore ensemble ! Le but est de tester et faire ses propres expériences artistiques.
Depuis quand souhaites-tu faire ce métier ?
C’est arrivé petit à petit. J’ai toujours aimé les activités créatives et en découvrir de nouvelles. J’ai commencé ma carrière en contrôle de gestion et à côté je suivais des cours de peinture et de théâtre.Quand j’ai commencé à m’écouter et à laisser de l’espace à la personne que j’avais envie d’être la bifurcation s’est faite !
Ce que j’aimais dans le métier de controleuse de gestion c’était la partie de transmission et pédagogie : expliquer les chiffres, démystifier. Et c’est ce que j’adore dans les ateliers enfants !
J’aime faire de la pédagogie autour d’un concept, d’une valeur ou d’une expo et aborder ça grâce à la création artistique.
Côté art …
Quel est ton premier souvenir dans un musée ?
Quand j’étais petite, je me rappelle avoir parcouru (beaucoup de fois) le musée des Augustins à Toulouse avec ma grand-mère.
Je me souviens de statues si grandes (de mon regard d’enfant), de toiles immenses avec leurs personnages qui semblaient en jaillir, ces allées silencieuses, ces visites presque religieuses où je chuchotais des questions d’enfant à l’oreille de ma grand-mère : “pourquoi il lui manque un bras?”, “tu penses qu’il a mal?”
Ca fait partie de mes souvenirs d’enfance qui m’ont marqué ! Pourtant, je ne comprenais pas ces oeuvres, mais cette visite était un rituel qui m’a laissé une trace d’émerveillement. Le musée est toujours pour moi un moment spécial. Un moment d’émotion, car mes yeux sont parfois ceux de l’enfant quand j’y allais avec ma grand-mère.
Quelle est ton oeuvre préférée dans toute l’histoire de l’art ?
J’ai pensé directement à André Derain et son œuvre « L’Estaque, 1906 ». Puis j’ai relu la question « l’œuvre préférée dans TOUTE l’histoire de l’art ». J’ai douté. Je me suis demandé si c’était vraiment l’oeuvre que je préférais parmi toutes.
J’ai laissé passer du temps et c’est à cette toile que j’ai pensé sans cesse ! J’aime les couleurs, l’ambiance qui s’en dégage. C’est exactement cet émerveillement que j’ai ressenti en m’installant à Marseille, devant les paysages.
As-tu un souvenir d’art à nous partager ?
Celui qui reste gravé pour moi c’est un projet que j’ai mené avec des enfants d’un centre social autour d’une exposition au Mucem. Le but était de les préparer à voir l’exposition Salammbô, en réalisant en amont une séance artistique de préparation. Et dans un deuxième temps d’aller la voir avec eux au musée.
J’ai été prise de court par l’engouement des enfants autour de l’expo, qui était quand même sur le roman de Flaubert ! Et je garde un souvenir très fort de la visite que nous avions fait ensemble. Ils se rappelaient avec précision du contenu du roman (édulcoré évidemment) et arrivaient à faire le lien entre les œuvres et les passages correspondant.
C’était vraiment un moment magique !
Quel musée visité récemment recommandes-tu à nos petits lecteurs ?
Je dirais la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence pour deux raisons :
- Le côté monumental des œuvres ! Si petite j’ai été marquée par les toiles du musée des Augustins, je n’imagine pas si j’avais visité la fondation Vasarely avec ses œuvres gigantesques !!! C’est une expérience folle pour un.e petit.e
- L’aspect médiation et ateliers pour enfants très bien mis en place. La fondation a vocation à rendre les œuvres accessibles et ludiques : on y retrouve beaucoup d’ateliers pour les familles et les enfants, des stages de vacances scolaire …
Note : Osez Josepha a suivi les conseils de Stéphanie, notre compte-rendu en ligne ici
Un grand merci à Stephanie !
Voici toute son actualité et son programme sur son site internet.
Osez l’art ! Osez l’art pour les enfants !