Artiste pop par excellence, Keith Haring est notre artiste du jour ! A Marseille, les tags sont très présents, nous en parlons donc régulièrement. Il était temps de venir à la pratique, mais avec l’un des précurseurs !
Grâce à cet exercice, la notion d’échelle a été la plus importante. Les oeuvres de Keith Haring sont sur des immenses murs parfois, et il fallait réussir à reporter cela sur des plus petits supports. Merci la poupée !
L’artiste :
Street artiste mondialement connu, Keith Haring naît le 4 mai 1958 aux Etats-Unis, dans une famille plutôt conservatrice. Le jeune artiste commence ses études dans une école de dessin publicitaire. Passionné par le dessin en général, il quitte son école et commence à se réaliser en tant qu’artiste dans la rue.
Son premier terrain de jeu favori est le métro, non pas les wagons comme les autres graffeurs mais les affiches publicitaires vides, sur lesquelles il dessine à la craie ! Ainsi, le petit format et le mono outil lui permet de dessiner rapidement et de filer vite si la police arrive ! Cela ne l’empêche pas de se faire arrêter quelques fois.
Souhaitant que son art devienne public, après le métro, Keith Haring investit la rue et les bâtiments de New-York. Son art devient très vite populaire.
Inspiré par des dessins primitifs et Mickey depuis qu’il est enfant, l’oeuvre de Keith Haring est très caractéristique et se reconnaît de loin : des contours de figures humaines mobiles (il représente une croix à l’intérieur si ils sont morts) et colorées.
Véritable icône pop, Keith Haring fréquente Basquiat, Madonna, Andy Warhol… le Punk, le Rap, la Pop et l’effervescence artistique de New-York des années 1980 forment un bouillon d’inspiration pour l’artiste. Même à la pointe de la mode, l’artiste souhaite que son art reste populaire.
En 1986, il ouvre son premier Pop Shop, pour vendre des produits dérivés de son oeuvre et ainsi le rendre accessible à tous.
Artiste engagé, Keith Haring profite de sa popularité pour défendre à travers son oeuvre plusieurs causes ; le racisme, la drogue, le nucléaire et le SIDA dont il meurt très jeune à 31 ans.
Son décès prématuré et son histoire en font aujourd’hui une légende. Le style Keith Haring se retrouve aujourd’hui sur des milliers de supports variés. Keith Haring est reconnu dans le monde entier !
Copie du jour :
En 1987, cette façade d’un bâtiment d’un quartier défavorisé de Philadelphie aux Etats-Unis, ne sait pas encore qu’elle sera connue dans le monde entier, encore 35 ans plus tard.
Peinte avec 14 lycéens en collaboration avec les CityKids of New York (une fondation) et Brandywine Workshopde Philadelphia , c’est une des seules oeuvres de l’artiste dans la rue qui soit restée intacte sur son mur d’origine.
Keith Haring a réalisé cette fresque à l’occasion du bicentenaire de la Constitution des Etats-Unis. On y voit des gens tous différents, mais unis dans la danse; un message d’espoir pour les habitants de ce quartier.
En 2013, l’oeuvre a bénéficié d’une campagne de restauration soutenue par la Fondation de l’artiste.
Copieur du jour :
M. 4 ans et demi
Matériel :
Des feutres, stylos, crayons de couleurs vives
Des punaises ou masking tape pour coller le papier au sol
Une poupée
Un grand rouleau de feuille blanche (ici un rouleau de papier peint inutilisé), mais du papier cadeau ou des feuilles plus petites blanches font l’affaire aussi !)
Déroulé :
Comme toujours, pour commencer un atelier, montrez la représentation de l’oeuvre originale, et si vous en trouvez, d’autres tableaux de l’artiste. Ensuite, demandez à l’enfant ce qu’il voit sur l’oeuvre.
“Des gens heureux, qui dansent sur un grand mur”.
Cette oeuvre est ici une bonne occasion pour parler d’échelle et de dimensions de l’oeuvre. Dans le street art, les notions de mesures changent radicalement des tableaux plus classiques !
Inspirée par le mur, j’avais imaginé reproduire l’oeuvre à taille humaine, avec les contours des enfants eux-même. Mais l’atelier aurait duré 2mn, et cela ne peut fonctionner que si il y a plusieurs enfants.
L’option poupée s’est révélée beaucoup plus amusante pour M.
Il suffit de positionner la poupée sur la feuille, une fois les bras en haut, une fois les bras en bas, et de la faire danser !
L’exercice de minutie est assez difficile pour les plus petits, mais le résultat est quand même chouette, et M. s’est beaucoup amusée à contourner sa poupée en choisissant des couleurs différentes.
Pour les finitions, un nouveau regard sur l’oeuvre originale s’est imposé. Une fois qu’M. avait décidé qu’il y avait assez de contours, nous avons à nouveau observé la photo pour voir les petits détails.
M. a décidé de faire sourire ses formes, car “ils avaient envie de rigoler” !
Cet atelier était plus vivant que les autres, je le recommande pour les enfants plus actifs pour qui la paire de ciseaux et la patience sont plus difficiles à appréhender.
Durée :
1h30 installation comprise
Autonomie :
80 %
Fierté :
100 %
Osez l’art ! Osez l’art pour les enfants !
Bisous.