Van Gogh - Cover -

Direction Arles, et la chambre de Van Gogh pour un atelier petits copieurs découpage / collage, architecture d’intérieur et perspective !

L’artiste :

Vincent Van Gogh (1853-1890) est un peintre néerlandais, mais dont l’essentiel de l’oeuvre est peinte en France.

Né dans une famille bourgeoise, Vincent est l’ainé de 6 enfants, dont Théo avec qui il s’entend très bien. A tel point que devenu son marchand, les deux frères correspondent énormément tout au long leur vie. Leurs lettres sont nombreuses (652 !!) et forment un très précieux témoignage de la vie de l’artiste.

Enfant, Vincent van Gogh est confronté au monde de l’art par son oncle, marchand d’art. Il aime beaucoup dessiner et part à 16 ans en apprentissage chez son oncle. Il voyage beaucoup, mais préfère vraiment la peinture à la vente de tableaux. Ne sachant que faire, Vincent Van Gogh devient pasteur comme son père mais devra finallement abandonner sa mission.

Sa vie d’artiste peintre commence alors au Pays-Bas, et c’est Théo son petit frère qui sera chargé de vendre ses oeuvres. Le succès n’étant pas encore là, l’artiste déménage en France. Paris puis Arles où il passe un long séjour avec Paul Gauguin (C’est à cette époque que l’artiste se tranche l’oreille), Saint-Rémy-de-Provence et enfin Auvers-sur-Oise, où le célèbre Docteur Gachet va prendre soin de lui jusqu’à sa mort par balle en 1890 (la cause du tir reste encore un mystère !).

Pendant ces séjours l’artiste peint des portraits, mais surtout des paysages, très inspiré par la nature.

Oeuvres phares :

Van Gogh est l’un des peintres les plus célèbres du monde entier, figure de l’art moderne ! Exposé dans les plus grands musées, et vendu aux enchères avec des prix records, l’artiste se place dans le TOP 5 des artistes à (re)connaître.

Sa peinture est caractéristique; on reconnaît les couleurs et les mouvements du pinceaux de l’artiste au milieu d’une salle de musée. Ses autoportraits, l’église d’Auvers-sur-Oise, la nuit étoilée, les iris et son bouquet de tournesols, la chambre à coucher à Arles sont sans doute ses oeuvres les plus célèbres.

Copie du jour :

J’ai choisi cette oeuvre sur les bons conseils de ma chère mère “C’est une oeuvre pleine de soleil, que les enfants aiment bien, et Van Gogh est quand même aussi un peintre du sud !”. La Chambre de Van Gogh à Arles nous a permis de travailler la notion d’architecture, d’espace et de repère dans cet espace, les couleurs bien sûr mais aussi la motricité fine et l’observation. Et enfin à tenir une colle sans en mettre partout, à bien la refermer.

Apprendre à respecter son matériel c’est aussi important.

Sur cette oeuvre de 1889, l’artiste représente sa chambre dans la Maison Jaune à Arles dans laquelle il logeait (dont il avait peint tous les murs, intérieurs et extérieurs en jaune ! ). La perspective y est instable, l’artiste joue avec les codes classiques de la perspective de la Renaissance. Sur le mur à droite, se trouve une de ses oeuvres, son autoportrait sans barbe. (un des éléments qui distingue ce tableau des 2 premiers réalisés sur ce thème).

Le thème de la chambre représente la tranquillité, l’ordre et la paix que ressent l’artiste lors de son séjour à Arles. Le lit solide est confortable, les oeuvres au mur ajoutent un aspect chaleureux à la pièce, la fenêtre ouverte qui apporte de l’air et l’ordre des éléments donnent une image sereine de sa chambre à coucher. Le symbolisme des couleurs a pour rôle de faire ressortir la simplicité de la pièce. Dans une lettre à son frère l’artiste témoigne : “les murs lilas pâle, le sol d’un rouge rompu et fané, les chaises et lit jaune de chrome, les oreillers et le drap citron vert très pâle, la couverture rouge sang, la table à toilette orangée, la cuvette bleue, la fenêtre verte”, affirmant : “J’avais voulu exprimer un repos absolu par tous ces tons divers”.

La Chambre de Van Gogh à Arles – septembre 1889 – Musée d’Orsay – Paris

En savoir plus sur le site du Musée d’Orsay

Deux premières versions de l’oeuvre ont été réalisées par l’artiste, la première exposée au Musée Van Gogh et la deuxième à L’institut d’art de Chicago

Copieur du jour :

M. 3 ans et demi

Matériel :

La trame vierge d’Osez Josepha

Une paire de ciseaux

Un tube de colle

Une règle et un feutre – si vous décidez de faire la trame vous même

Des crayons de couleurs

Des vieux journaux (option 2, si vous n’en avez pas : imprimez le tableau, et prédécoupez les formes !)(les journaux d’enfants, les journaux gratuits du métro sont une bonne source, mais un magazine de déco aide beaucoup)

Déroulé :

En introduction, commencez par présenter l’artiste grâce aux éléments ci-dessus : d’où vient-il ? A quelle époque a-t-il vécu ? Pourquoi est-il très connu aujourd’hui ? (je l’ai retrouvé juste avant l’atelier par hasard, mais la série Quelle Histoire – Unique Heritage Editions achetée dans une station service est une très bonne source pour les enfants ! Et il est possible de les écouter en podcast également)

Puis observez bien le tableau avant de commencer :

Que vois-tu ? Pourquoi est-ce que tu penses que c’est une chambre ? C’est une chambre de grand ? d’enfant ? Et faites-lui nommer les éléments de mobilier : on travaille ainsi la notion d’espace (à gauche, à droite, en haut…).

Les portes ont beaucoup intrigué M. qui s’est imaginée des tas d’histoires sur ce qu’il se passait derrière !

Puis, ouvrez ensuite des journaux pour chercher les éléments à découper. Je l’avais fait en amont, car cela demande un peu de temps pour être sûr de trouver un maximum d’éléments. Si vous n’avez pas de journaux, n’hésitez pas à imprimer le tableau en amont et à le pré-découper.

Cette phase, permet de travailler l’observation d’un côté sur l’oeuvre et dans les journaux ensuite. Et puis un peu d’imagination aussi parce qu’on ne trouvera jamais exactement les mêmes meubles !

J’ai ensuite découpé les pages, M. n’est pas encore l’as de la découpe.

Ensuite, après avoir tout bien étalé devant soi, on attaque le bricolage. C’est important de laisser l’enfant faire comme bon lui semble : il travaille à nouveau l’observation, sa notion d’espace, apprend à se repérer. Le lit est probablement le plus facile car le plus gros élément.

Mettre de la colle sur les petits éléments permet de travailler la motricité fine. Et coller les pièces d’apprendre à viser juste. J’étais très impressionnée que M. arrive facilement sans aide à tout coller au bon endroit.

Et l’imagination intervient beaucoup : M. a voulu mettre un verre d’eau sur le lit, car “on ne sait jamais si Van Gogh a soif la nuit, il a besoin de son verre à côté de lui”.

Pour les plus grands, l’option supplémentaire est de colorier les sols et les murs pour une oeuvre totale. M. a simplement souhaité colorié la porte (celle qui l’intriguait d’ailleurs !)

Voilà, il est temps de comparer son oeuvre, de se dire que c’est exactement pareil et qu’on est fière une fois de plus d’avoir réalisé une oeuvre d’art !

Durée :

1 heure (sans compter le repérage et découpage des éléments en amont de l’exercice ni le coloriage)

Autonomie :

70 %, seule la découpe et le repérage, réalisés par un adulte

100 % à partir de 6 ans

Fierté :

100 %

Osez l’art ! Osez l’art pour les enfants !

Bisous. A la prochaine !

Marie-Antoinette

Des musées. des enfants. Des enfants au musée. du musée pour les enfants.

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